Comment détecter une puissance extra physiologique ?
Les évaluations de puissances servent aussi aux entraineurs comme Antoine Vayer ou Fredéric Grappe à détecter des valeurs extra physiologique. Comment est ce possible. Si Laurent Fignon prend cela pour de la fumisterie c'est parcequ'il ne connait pas grand chose entre les lois de la physique et de la bioénergétique, et aussi parce qu'il ne souhaite pas faire de bruit à ce sujet.
Voici donc les éléments clefs :
- Un coureur de 70 kilos qui réalise un test de PMA et qui obtient 400 watt aura un VO2max compris entre 73 ml et 79 ml/O2/min.
- Si ce coureur développe 550 watt son VO2max sera de 98 à 106 ml/min/kg.
Les valeurs records mesurée en laboratoire chez des coureurs sain qui ne sont pas sous EPO sont comprise en 80 et 92. (Greg Lemond et Bernard Hinault avant les années EPO avaient été mesuré à 90 et 92 ml/min/kg)
La fourchette de variation du VO2max pour un puissance donnée tient au fait que le rendement est sensiblement différent d'un sportif à l'autre. Ainsi, le rendement en cyclisme est compris entre 21 et 24 %. Ce qui ventu dire qu'une grande partie de l'energie est perdu sous forme de chaleur. Si nous pouvions transférer 100% de l'énergie biochimique en énergie mécanique des PMA se 1000 à 2000 watt seraient la moyenne courante.
Le rapport entre le VO2max (débit maximale de consommation d'oxygène) et la puissance repose sur des lois de biologie énergétique élémentaire. La consommation d'un litre d'oxygène aboutit à la consommation de 5 kcal, ou 21 kilojoules.
Par exemple pour rouler à 400 watt pendant 5 minutes pour notre coureur de 70 kilos il lui faudra dépenser environ 131 kcal, soit 547 kilojoules. On divise les 547 par 21 pour obtenir le nombre de litres d'oxygène consommé : ce qui donne 26 litres consommés en 5 minutes à 400 watt.
Pour convertir ces 26 litre en 5' à 400 watt en une donnée de VO2max, ce n'est qu'une question d'unité.
Hop, on divise 26 par 5 minutes ce qui donne : 5,2 litre / minute qu'on divise par le poids de 70 kilos et on obtient la consommation d'oxygène de notre champion, soit 74 ml/min/kg avec un rendement 22 %. En disposant d'un rendement de 24 % notre athlète pourrait tenir 400 watt avec 67 ml/min/kg.
Ou encore, en améliorant son rendement de 22 à 24 % et en gardant le même VO2max, notre athlete passera de 400 watt à 435 watt. Et pour produire 550 watt notre coureur à 24 % de rendement devra user d'un VO2max hors physiologie humaine de 98 ml/min/kg, voir plus si son rendement est mauvais.
- Un coureur qui produit 550 watt sur un test de PMA pour 70 kilos rentre dans la catégorie des coureurs extra physiologique, qu'on peut soupconner de dopage.
- Pour comparaison, Sébastien Fournet Fayard que j'aide sans sa préparation atteint 480 à 490 watt sur un test de PMA pour un poids de 69 kilos en moyenne. (Moi, j'oscille entre 440 et 460 watt),
- les coureurs de 3ème catégorie FFC capable de gagner des courses sont entre 400 et 430 watt.
- Les coureurs de catégorie Pass cyclisme dispose de PMA autour de 370 à 400 watt.
Ces chiffres sont issues de tests réalisé avec powertap auprès des personnes avec lesquelles j'ai eu l'occasion de travailler. Les valeurs sont rapportés à un poids de 70 kilos.
Enfin, en altitude, la consommation d'oxygène diminue, même pour les supers champions. Encore fois il s'agit d'une lois de physique dure. La pression partielle d'oxygène baisse beaucoup entre 1000 et 3000 m d'altitude, alors les performances de 20 à 40' à plus de 400 watt autour de 2000 m serait bien supérieur en partant du niveau de la mer.
Que dire de ces performances là ?
Je pense que sur 10' la puissance est inférieure à la véritable PMA, d'autant plus que l'effort est prodtui en fin d'étape. Les puissances de ces coureurs sont au moins 10 % inférieure à ce qu'il pourraient faire sur un test de PMA.
Et aussi qu'au milieu des années 90 l'EPO avait atteint sont apogée avec des excès énorme, parfois mortelle. Cette année là, Jalabert termine 4ème du tour avec le maillot vert et en remporant l'étape de Mendre après une longue échapée.