Izoard, Galibier, quelques puissances...

Publié le par LEPLAT

Temps de montée du Galibier depuis le Lautaret : 8.1 km  en 24"47 pour Andy schleck et 23'38" pour le Groupe Maillot Jaune emmener par Evans

Dénivelé 587 m, soit une puissance estimé autour de 350 watt pour Andy Schelk qui était à la lutte depuis déjà un bon moment. Quand à Evan, on peut estimer son effort à 370 watt.

 

Ces puissances ne sont pas énorme en valeur absolue, mais il faut tenir compte de plusieurs facteurs :

- la durée de l'étape avec 2 col Hors catégorie grimpés avant.

- l'enchainement Lautaret vent de face + galibier, ce qui fait que les coureurs arrivent dans le galibier déjà bien entammé.

- l'altitude. La montée du Galibier se fait entre 2000 et 2600 m et à cette altitude la VO2max est inférieur d'au moins 10 %, et donc les puissances développées.

 

C'est vraiment incroyable, les coureurs ont presque l'air collé par moment, c'est tellement rare de voir ça. Nous étions habitué depuis 20 ans aux numéros de hautes voltige de Miguel Indurain, Zulle, Pantani, Riis, Arsmtrong, Landis, Rasmussen, Contador. Et là... enfin, on aperçoit une grande dépression des performances jamais observée depuis l'arrivée de l'EPO dans l'arsenal du dopage.

Dans l'Izoard, quand Schelck attaque, personne ne bouge et pourtant les leaders (Evan, Contador) n'ont déjà presque plus d'équipier. Et dans la vallée après Briançon, même en récupérant quelques équipiers, l'écart grandi, les coureurs sont complément cramés, cuit à l'image de Navarro, Chris Anker Sorensen qui sont en pleine détresse, mais que c'est chouette cette volonté de tenir le plus longtemps possible pour aider le leader.

 

Ne nous enflammons pas non plus, il y a encore du travail avant de rendre le cyclisme professionnel blanc comme neige. Par exemple, dans L'Izoard Andy à effectué la montée en 41 minutes soit 380 à 395 watt pendant 41 minutes. Et encore, il ne montait pas à fond, il avait encore dans la tête le reste de l'étape. Et là je me sent ridicule avec mes 270 watt dans l'Izoard lors du l'Embrunman 2010 en 57 minutes, et pourtant j'ai réalisé le 5ème temps vélo en 6h09'50", les connaisseurs du parcours apprécieront. Schelck monte à 20 km/h, et moi à 14 km/h... même en course à pied je ne suis pas aussi ridicule. Là ou les éthiopiens courre à 20 mois je courre à 16-17 km/h.

Bref, sur le parcours de l'Embruman Andy Schleck me semble capable de boucler la boucle en 5h30 sans trop de soucis, voir 5h20 dans un big day. Voyez comme le fossé est grand avec ces stars du Triathlon qui mettent 6 h.

 

En début de tour, je disais que ni Schelck ni Contador n'était à la hauteur de ce qu'on a vue en 2010, je crois que cela se confirme, mais je crois que beaucoup de coureurs sont en dessous de leur niveau maximale. Basso, Cunego, Evan réalisent des prestations bien inférieures à ce qu'on les a vu faire il y a quelques années sur le Tour ou d'autres courses comme le Giro, le Dauphiné. Et du coup, des Français comme Voekler qui n'a pas fait beaucoup d'erreur si ce n'est une trajectoire foirée hier, se retrouve en passe de jouer le trouble fête. Et derrières, les autres Français comme Jean Christophe Peraud ne sont pas si loin que ca au classement général (10ème à 9'27"), ou encore Jérome Coppel 17ème à 15'30".

 

Attendons les publications de SRM et Trainings Peaks pour analyser plus en détails les puissances.

Publié dans LE TOUR

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I
<br /> Schleck dans l'Izoard en 41mn ça laisse effectivement perplexe... Je reviens cet Apres midi de la reconnaissance de l'Embrunman, 1h01 de montée pour ma part, certes je ne suis pas un cador, juste<br /> un triathlete pas trop mauvais en vélo qui a 4500 bornes dans les pates depuis le début de l'année, mais de là à se faire prendre 20min dans une telle montée on ne peut que se poser des<br /> questions... 10 ou 15min pourquoi pas mais 20 sachant qu'il en garde sous la pédale...<br /> Sinon je suis surpris de ton temps de montée 57min pour 6h09 au total, tu dois sacrement envoyer sur les portions roulantes parce que je réalise donc 4min de plus sur la montée pour un temps total<br /> de 7h14, tu me prends donc 1h01 sur le reste du parcours<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Bonjour.<br /> <br /> <br /> Alors pour mieux comparer mon temps et celui de schleck... il faut tenir compte de 2 autres détails :<br /> <br /> <br /> 1 j'étais plus lourd avec un vélo plus lourd, 2 bidons, du ravitos, de quoi réparer en cas de crevaison, soit près de 2 kilo en plus ce qui fait environ 1 minute<br /> <br /> <br /> 2 : lors de l'embrunman l'effort de l'Izoart est en fait le prolongement de la vallée du Guil, car la puissance développer de Guilleste jusqu'au sommet est la même, ce qui fait que le col n'est<br /> pas montée en situation d'effort isolé après une longue descente, je perd encore 1 bonne minute dans ces conditions.<br /> <br /> <br /> En reconnaissance, si je m'emploi, je doit pouvoir monter plus vite, autour de 53 - 54 minutes.<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne la gestion de l'effort à Embrun... oui, la plupart des triathlètes ne savent pas gérer l'effort cycliste, j'ai mi plus de 15 ans à maitriser la gestion d'un effort cycliste. Il<br /> faut savoir rouler en plaine, en descente, relancer avec les gazs etc. Sur Embrun, on passe plus de temps en descente et en portions valloné ou roulante que dans les cotes. Il est indispensable<br /> de savoir mettres le bon niveau de watt en plaine et en descente et de ne pas se désintégrer dans les cotes.<br /> <br /> <br /> En descente, j'ai rejoint un copain triathlète au sommet, en bas il avait perdu 1'30"...<br /> <br /> <br /> J'ai fait un petit articile ici sur la gestion de l'effort en cyclisme sur un triathlon<br /> :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> bonjour<br /> <br /> les performances en net retrait sont étonnantes...mais la différence de niveau avec le gratin des tri, que tu connais par ailleurs, est encore important. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils<br /> ont "laissés" sortir andy si loin de l'arrivée...doutait il de son "niveau" ...?!<br /> sportivement<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> C'est vrai, que laisser andy partir, c'était risqué. Mais Contador était à bloc, il a préféré se reposer sur ces équipiers, et manque de pot il était aussi carbo que lui. Et pour courronner le<br /> tout, Andy avait des équipier devant. Evan, à fait la plus grosse erreur, car il n'a pas du tout réagit alors qu'il avait les jambes, il a pu limiter la casse dans le final, mais ce fut très<br /> limite, il a faillit perdre le Tour ce jour là.<br /> <br /> <br /> <br />